Eugène Antoine DURENNE

Peintre post-impressioniste 1860 - 1944

 

Né le 11 décembre 1860 à Paris, 2 rue Vivienne, il fit ses études au Lycée Condorcet, puis au Collège de Melun où son oncle sculpta la magnifique fontaine Saint Jean, et obtint sa licence en Droit à l’Université de Paris.


Il abandonna son désir d'être marin pour ne pas inquièter ses parents qui avaient perdu un frère dans un naufrage. Il fut d'abord employé à la Mairie du XVème, puis devint collaborateur de Monsieur de Haynin, un autre de ses oncles, qui tenait une entreprise de charbon. Il y resta deux ans

 

Mais en 1882, il exprima dans une longue lettre à ses parents sa réticence pour les affaires et sa répugnance à chercher une clientèle. Incapable de se sentir commerçant ou patron, il se passionna pour la musique, l’art et la littérature

 

Il accepta alors de travailler comme sténographe puis réviseur jusqu’en 1895 à la Chambre des Députés.


Au cours des années 1887-1888, il suivit les cours de l’Académie Julian où il connut Bonnard et Vuillard ; et les années suivante il fréquenta les cours Colarossi où il se lia avec Albert André, d’Espagnat, Valtat.

 

Il épousa en septembre 1892 Léonie Juilien à Saint-Amand Montrond, et leur fille unique Mathilde naquit le 3 janvier 1894 à Clamart.

 

Faisant suite à Gauguin il occupa l’atelier de Daniel de Monfreid et fit la connaissance de Camille Pissaro qui le présenta à Durand-Ruel. Comme d'Espagnat ou Albert André, Durenne était lié par un contrat d'exclussivité -moral car non écrit- à Paul Durand-Ruel. Se consacrant alors à la peinture, Durenne s’installa en 1901 à Saint Pierre du Vauvray. Ne conduisant pas, il était contraint de transporter ses toiles en train.


Entre 1902 et 1917 il se rendit à Toulouse chez de Monfreid où Arthur Huc, directeur de la Dépêche, et Henri Rachou, conservateur du musée de Toulouse, acquièrent de nombreuses oeuvres.

En 1918  il habita à Endoûme (Marseille), près d’Albert André et sillonna la Provence, l’Italie, l’Ain, la Savoie... pour silloner ensuite en Méditerranée : Rome, Cagnes, Venise, Martigues...


En 1933 il se posa à Nice où il eu un grave accident qui le paralysa. Et c'est à l'hopitâl qu'il commença à peindre le christ dans la tempête. En 1936 sa femme, sa soeur puis sa mère décèdèrent.


Entre 1939 et 1944, Eugène Antoine Durenne trouva refuge à Dourgne dans le Tarn, où Dom Robert, prieur de l’Abbaye d’En Calcat, fit son portrait et réciproquement. Durenne décèda le 26 janvier 1944 et Dom Robert célébra sa messe d’enterrement en grégorien.

 

Eugène antoine durenne – peintre post impressionniste 1860-1944
Nature morte aux oeufs, vin, melon, fleurs - Huile sur toile 50 x 65 cm - n° 242

 

 

 

Ce tableau figurait dans l’ouvrage 629 oeuvres de Renoir à Picasso (éd. Petit Palais, Genève, 1981).


Dans le miroir,  on voit apparaître discrètement l’autoportrait de l’artiste.


Collection Oscar Ghez
Archives photographiques du Petit Palais, Genève n° 936

eugéne antoine durenne - peintre post impressioniste 1860-1944
1923 - Autoportrait à la palette Huile sur toile 46 x 38 cm - n° 303

 

"Des intérieurs feutrés, des paysages souriants, des objets disposés de telle sorte que chacun affirme bien sa texture particulière ; Eugène Durenne est à tous égards un intimiste et le terme de vie silencieuse qui définissait autrefois la Nature Morte convient fort bien à cette peinture faite de mesure et d’harmonie. Mais qu’on y prenne garde : sous son classicisme, cette discrétion cache dans les raccourcis, dans les accords de tons et l’organisation interne de la toile, des audaces que seule autorise une technique parfaitement assimilée et maîtrisée..."

Gérald Schurr

 

Réalisation

Xavier Guigue

arrière petit fils du peintre

 

Sources

"Eugène Antoine Durenne, 1860-1944", Nicole de la Villemarqué - mars 2007

Nicole Hersart de la Villemarqué est répertoriée dans le guide international des experts et spécialistes-édition 2014

 

"Durenne, Peintre, Témoin de la Côte d'Azur",  Nice- action culturelle- 1989

 

"Durenne", Musée Alphonse Georges Poulain, Musée Pissarro - 1983

 

"Trois maitres post-impressionnistes", Galleria Pirra - 1979

 

"Eugène Antoine Durenne, 1860-1944", Editions Vision sur les arts - 1975

 

"Les post-impressionnistes de la galerie Durand-Ruel", galerie des Granges - 1973

Paul Durand-Ruel et le post-impressionnisme, in fine edition d'art, 2020

 

"Durenne", Galerie Durand-Ruel - 1952

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